Fins de séries, séries sans fin

Quatrième de couverture

Si nos imaginaires sont à ce point obnubilés par la thématique de la fin, c’est qu’elle est directement liée à des motifs eux-mêmes essentiels à l’organisation des récits, tels que la réminiscence, la déchéance, la clôture, la limite, l’inachevé, la postérité, la séparation, l’agonie, les adieux, la mort. Et, si, parallèlement, nous aimons tant les récits, c’est qu’ils reproduisent exactement les préoccupations humaines, soit un peu d’action et beaucoup d’attente, notamment attente de la fin : de l’enfance, de l’année, de la carrière, de la vie. La double question de la fin et du dénouement est particulièrement sensible aux époques post- et hypermodernes qui ne veulent jamais voir finir quoi que soit – et surtout pas les fictions, ces mondes possibles dans lesquels désormais nous vivons au moins autant que dans le monde réel. Le présent volume interroge, selon les perspectives variées des screen studies, cette notion de fin dans les séries télévisuelles.

Ce volume réunit les contributions de Jonas Fontaine, Juliette Fridli, Anne-Élisabeth Halpern, Sébastien Hubier, Emmanuel Le Vagueresse, Jérôme Martin & Victor-Arthur Piégay.

Table des articles

Sébastien Hubier & Emmanuel Le Vagueresse — Introduction

Sébastien Hubier — « Like all good things, it must come to an end »

Emmanuel Le Vagueresse — La fin du Prisonnier : « Be seeing you ? »

Victor-Arthur Piégay — « I’ll be there for you » : amitié éternelle, sitcom sans fin et doudou spectatoriel

Juliette Fridli — Le grand retour des séries à la radio : le podcast

Anne-Élisabeth Halpern — La fin des aristos : Haus Kummerveldt

Jonas Fontaine — The Valley Beyond cancellation : analyse du Sublime dans Westworld comme réponse utopique à l’annulation sérielle et au besoin de fin en fiction

Jérôme Martin — Une conclusion sans fin

Notices des auteurs